Ici est mon refuge, où sera le tien??(privé)

En cette journée, à la 6ème heure de l'apres midi, une grande masse composée de gens se bousculaient dans la ville.
Car là où en campagne, on ne trouvait que quelques paysans labourant leurs terres, ici, à la ville, la confusion régnait.
Les marchands s'étalaient sur le bas coté des rues, ventant leurs marchandises.Des elfes, importaient de chez eux de nombreux produits aussi étranges et inconnus les uns que les autres.
Il ya avait aussi des humains, vendant nourriture, boisson ou encore armes et autres bijoux.
On pouvait aussi apercevoir ces vieux charlatants, jouant leurs tours de magie à la noix pendant que leurs complices détroussaient les quelques hasardeux qui se laissaient aller au spectacle.
Le soir meme, on allait feter les 40 ans de regne du seigneur, propriétaire des terres avoisinantes.
Pour l'occasion, un nombre incalculable de bétail avait été amenné.
On avait meme érigé une statue du souverain sur la place centrale...
Des tables nappées avaient été dréssées sur des dizaines et des dizaines de metres, et les cuisiniers du chateau étaient sans doute deja aux fourneaux...
Et, meme cet affreux brouillard enveloppant la ville de son atmosphere froide, ne pouvait troubler ce rythme endiablé.

Dans cette foule, pourtant, une personne ne semblait pas prendre part à l'ivresse des autres.
Cette personne, bien entendu, c'était moi.
Avec ce brouillard, je n'avais as à me cacher du soleil et marchait donc, capuchon retiré.
De toute maniere, personne ne connaissait mon visage ici et meme si j'étais connu de ces lieux, les gens tellement préssés qu'ils sont, ne me remarqueraient meme pas.
Pour ma part je contais bien profité de cette ivresse collective pour rassasier ma soif.
Car mes victimes, si faibles soit elles, le sont encore plus une fois remplies de quelques pichets de bière.
C'est aussi pour cela, que je m'arretais devant un haut batiment en bois, l'obervant de mon regard, puis semblant satisfait, je rentrais, ayant le plaisir de retrouver la douce atmosphere d'une taverne.
Je pus constater que nombre de gens étaient deja là, certains étaient deja ivres et avaient peine à rester debout.
Presque toutes les tables étaient prises.
Je m'avança au comptoir et annonça légerement:

-Un verre de rhum...ce sera tout...pour l'instant.

Le barman me regarda d'un drole d'oeil.
Je le fixa alors assez durement et il détournit le regard.
Je jetais quelques pièces sur le comptoir puis prenant mon verre, je passais dans la foule atteignant le fond de la piece ou une table restait miraculeusement deserte.

-Parfait...

D'ici j'aurais une vue d'ensemble sur la foule et pourrais choisir ma proie avec bien plus de reflexion...

J'étais venue ici dans l'espoir de trouver quelques herbes médicinales elfiques. Malheureusement, j'avais fais ce voyage pour rien, je ne trouvais rien pour moi parmis tout ce bric-à-brac. Déconcertée, je restais au milieu de la foule un petit moment, sans trop savoir que faire. Le bruit et le mouvement constant des gens me donnaient mal à la tête. Je ne partageais pas l'euphorie collective de tous ces passants qui fourmillaient de part et d'autre de la ville, je voulais quitter ces rues qui grouillaient de monde. Lassée de toute cette agitation, j'entrepris de trouver un lieu plus calme afin de me poser un instant.

J'avisais un bar, un haut batiment de bois. L'endroit me semblait plus calme qu'aux alentours, j'y pénétrais. Une forte odeur d'alcool m'attaqua, et la vue d'une taverne à l'ambiance chaleureuse s'offrit à moi. Quelques cilents étaient déjà ivres morts, la plupart des tables étaient occupées, l'argent changeait de propriétaire de quelques manières.
Sur certaines tables étaient organisées des parties de cartes ou autres jeux d'argent, sur d'autres, on déversait les derniers ragots et potins, ou bien encore on riait aux éclats, l'alcool coulant à flot.

Je parcourus rapidement la salle du regard à la recherche d'un endroit plus tranquille, mais constatait bientôt que toutes les tables étaient occupées. Je m'installais faute de mieux à un coin du bar, à une place écartée où je pourrait être tranquille. Une simple cape sur une tenue légère, une silhouette fine, je me détachais du lot, tout en restant discrète. Je commandais par simple principe un verre de l'alcool le moins fort qu'ils possédaient, et commençais à observer les autres clients par-dessus mon verre.

La plupart étaient des hommes imposants, d'aspects divers et variés. On trouvait dans cete pièce aussi bien des carnassiers à l'esprit fourbe, prêts à vous trancher la gorge pour quelques pièces, que des hommes aux rire tonitruant venus passer un bon moment ou oublier les malheurs de leur petite vie morne et quotidienne dans l'alcool.

Je remarquais alors au fond un client à l'écart. Seul devant un verre d'alcool, vetu d'une cape sombre, sa présence n'avait rien de rassurant. Pourtant, son aura avait quelque chose de... magnétique.
Je l'examinais plus en détail: vêtu tout de noir, des cheveux longs et foncés, il avait de ce que je voyais des yeux très clairs et un visage agréabe à regarder. Il semblait jeune, peut-être un ou deux ans de plus que moi.

Je restais dans ma contemplation quelques instants, avant de détourner le regard vers le fond de mon verre. Il me faudrait rentrer avant la nuit; une jeune fille faible et vulnérable, rentrant seule dans le noir n'était pas la meilleure situation. J'avais pour seule arme un poignard à la ceinture. Il était encore tôt, et pourtant le ciel commençait déjà à s'assombrir, peut-être serais-je obligée de dormir à l'auberge.

J'étais hautement dégouté par tous ces gens qui buvaient buvaient et buvaient encore jusqu'à s'endormir dans un long sommeil.
Mais dans cet instant de dégout, une ironie dans mon regard s'adressait aussi à eux.Ils se croyaient tous en sécurité ces imbéciles heureux.
Qu'ils s'amusent, qu'ils s'amusent...
Cela pourrait ne point durer.
D'autres jouaient également leurs dernieres pieces comme si cela allait les tuer de ne pas continuer.
On les retrouverait quelques heures plus tard totalement déplumés...
Je restais donc assis là, dans l'ombre, mais pourtant pas si invisible...

C'est alors que j'aperçus une jeune femme dans la foule mais, qui contrairement aux autres ne prenait pas part à la fete.

*Et ne boit pas* pensais je en regardant sa commande sur le comptoir.

Tiens, il y avait donc un soupçon d'intelligence non négligeable en cette jeune femme, qui était assez fine, possédait une longue cheveulure noire et un visage comparable à celui d'un ange.
Interessé par cette personne qui se distinguait, je me levais alors qu'elle ne me regardait pas et m'effaçais dans la foule, à l'abri de son regard.
Et alors qu'elle regardait ailleurs, j'arrivais discretement derriere elle puis me penchant au comptoir je lui soufflais:

-Vous ne semblez pas prendre à l'euphorie si facilement on dirait...

Je lui avais dis cela avec une pointe d'ironie et lui souriais à présent, attendant une réaction de sa part...

Mon coeur rata un battement lorsque j'entendis quelqu'un me souffler:

"Vous ne semblez pas prendre à l'euphorie si facilement on dirait..."

Surprise, je me tournais vivement vers celui qui venait de me parler. Je fus d'autant plus étonnée lorsque je remarquais qu'il s'agissait du jeune homme que j'avais remarqué précédemment. Et il me souriait, comme dans l'attente d'une réaction de ma part. Un sourire bien étrange...

Je restais coi quelques instants; de près, il était encore plus attirant. Son regard était si clair et si profond tel la glace, son visage à moitié caché par ses cheveux noirs.
Puis, me reprenant, je tâchais de lui répondre de manière convenable. Je n'arrivais pas à me détacher de son regard, qui semblait me transpercer, j'avais l'impression d'être aspirée par ces yeux si clairs...

"Ce genre de futilité ne m'intéresse guère, répondis-je sur un ton léger. Je voulais juste me réfugier de l'agitation des rues. Mais j'ai crus m'appercevoir que vous-même ne preniez pas par à l'enthousiasme général..."

J'esquissais un sourire, presque malgré moi.


______

(HJ: désolée, je n'ai pas le temps d'améliorer mon post... -_-')

HRP: pas de probleme

A l'entendre, on aurait pu croire qu'elle était timide.
Peut etre était elle tout simplement troublée et c'était bien la l'effet recherché.
Je continuais de lui sourire la fixant de mon regard avec tout le pouvoir que je pouvais en tirer.
De pres son visage était encore plus charmant que de loin, ses cheveux noirs contrastant avec la pale couleur de sa peau.
Elle me répondit d'un ton plutot léger

"Ce genre de futilité ne m'intéresse guère..
Je voulais juste me réfugier de l'agitation des rues. Mais j'ai crus m'appercevoir que vous-même ne preniez pas par à l'enthousiasme général...

je souris un peu plus à cette remarque...

-Touché...

Je regardais alors aux alentours et observais un peu mieux tout ces imbéciles, pour la plupart masculins, qui s'abreuvaient comme des betes dans le desert, riaient à en faire valser les montagnes et qui draguaient lourdement les serveuses, qui tachaient de ne pas parraitre agacées...

Je regardais à nouveau la jeune femme et ajoutais:

-Ma raison est la votre...
Je n'aime pas non plus l'encombrement en ville.
Cette fete la met sans dessus dessous, tout cela n'a aucun sens...
Je prefere l'aspect calme des bars...meme si celui ci ne l'est point ce soir...

Je prenais une bouffée d'air.

-Au fait, mon nom est Nolan.
Puis je savoir le votre?
A moins que vous ne préfériez rester sous l'anonymat complet ajoutais je en riant legerement...

*Il vaut mieux que je ne donne pas mon nom, on ne sait jamais, des fois que les rumeurs du village soient venues jusqu'ici...*

Son rire me parut encore ajouter du charme à sa personne. Décidemment, j'étais de plus en plus sous son charme...

"Nolan... répétais-je doucement. Quel beau prénom."

J'hésitais un instant. Devais-je lui donner mon vrai prénom? Bien que charmant, il n'en restait pas moins qu'un inconnu. Autant rester un minimum vigilante...

"Je me nomme Selenie. répondis-je en lui souriant. Cela signifie 'la lune'..."

J'avais emprunté le premier prénom qui me venait à l'esprit, qui se trouvait être le prénom que je préférais, j'aurais aimé réellement le porter.

Je jetais un coup d'oeil à la fenêtre. Le ciel commençait déjà à s'assombrir... Pas la peine de prendre des risques inutiles, je resterais à la ville cette nuit. Personne ne s'inquiétera au village, ce sera à peine si on se rendra compte de mon absence. Je devrais trouver une chambre encore libre en ce soir de fête, et pas trop chère. Je n'avais pas beaucoup d'argent sur moi, cela pouvait vite devenir embêtant.

L'entrée soudaine dans la petite pièce d'un groupe d'hommes particulièrement encombrants réduisit plus encore la place déjà moindre de la taverne.

"Les clients commencent à se tasser, cela deviendra vite insuportable... lançais-je à Nolan. Cette ambiance me lasse. Je vous propose de sortir d'ici et trouver un endroit plus calme."

"A moins que vous n'y voyiez un inconvénient... ajoutais-je timidement."

Nolan, Quel beau prénom...
Je me nomme Selenie, Cela signifie 'la lune'...
Les clients commencent à se tasser, cela deviendra vite insuportable... Cette ambiance me lasse. Je vous propose de sortir d'ici et trouver un endroit plus calme.
A moins que vous n'y voyiez un inconvénient...

-Aucuns inconvenients répondais je en souriant.

Elle parlait timidement mais semblait prendre confiance en meme temps.
Elle paraissait se libérer peu à peu et je devenais de moins en moins inconnu dans ses pensées.Parfait...

En effet la place dans la taverne se réduisait grandement et nous étions presque collés les uns aux autres dans le batiment.
Je prenais la main de Selenie pour ne pas la perdre dans la masse et de -mon autre main je me frayais un chemin dans la foule.
Je poussais finalement la porte d'entrée et nous nous retrouvâmes sous le ciel sombre parsemé d'étoiles.Evidemment la fete battait son plein et on entendait des clameurs monter du coté de la place centrale où se tenait le festin.

-Je connais un endroit, à l'exterieur des remparts où l'atmosphere est bien plus calme.
C'est dans la foret mais cet espace isolé est dit on magique et les fleurs y poussent en abondance et sans répit.
C'est un endroit magnifique où je me rends souvent.
Il a parait il été beni par les dieux.
Souhaitez vous que je vous y emmène???
A moins que vous n'ayez peur du noir...

J'ajoutais cette derniere phrase avec un leger ton de provocation sans trop le montrer, pour éviter qu'elle ne se vexe.
Je lui souriais de plus belle, attendant son choix qui serait sans doute décisif pour la suite des evenements...

Acceptant ma proposition, Nolan m'attrapa la main et m'entraina au dehors. Une drôle d'impression m'avait assaillie lorsque nos mains étaient entrées en contact, comme une sorte de frisson provenant de là, accompagné d'un mauvais pressentiment. Je pris parti d'ignorer cette sensation et fit comme si de rien n'était, me disant que cela ne valait pas la peine que je m'inquiète.
Au dehors, le brouillard s'était dissipé et nous laissait appercevoir le ciel étoilé, je retrouvais avec un sourire discret l'astre auquel j'avais emprunté le nom. La rue était calme, toute la populace s'était regroupée sur la place où la fête battait son plein, sous le rythme entrainant de la musique et des pas de danses.

"Je connais un endroit, à l'exterieur des remparts où l'atmosphere est bien plus calme, me dit alors Nolan, captant immédiatement mon attention. C'est dans la foret mais cet espace isolé est dit-on magique, et les fleurs y poussent en abondance et sans répit. C'est un endroit magnifique où je me rends souvent. Il a parait-il été beni par les dieux. Souhaitez vous que je vous y emmène???"

Je réfléchissais à toute allure. Un inconnu dans une taverne venant m'aborder, puis qui me proposait d'aller au dehors de la ville, à l'extérieur des remparts, en pleine nuit... Une partie de mon être criait à la prudence extrême, mais je ne pouvais m'empêcer d'être un tant soit peu séduite par ces belles paroles et la présumée magnificence de l'endroit décrit. Et le sourire qu'il arborait ne faisait que m'enfoncer encore dans cette confiance aveugle.

"A moins que vous n'ayez peur du noir... ajouta-t-il comme pour me taquiner."

Cette dernière phrase me fit réagir, et oubliant toute vigilance, j'y répondais avec une pointe d'ironie:

"Quel comble serait-ce pour moi, qui porte le prénom de l'astre nocturne, que d'avoir peur du noir! Puis j'ajoutais, sur un ton enigmatique, avec un sourire plaisant: Il en faut plus que la nuit pour m'effrayer... Je vous suis! Emmenez-moi donc à cet endroit béni."

Puis je fixais mon regard éléctrique dans le sien de glace, ce si beau regard qui m'avait charmée. Peut-être prenais-je d'énormes risques, mais en cet instant peu m'importait, j'avais envie de suivre Nolan. Une part de moi cependant restait prudente, et mes nerfs étaient à fleur de peau, tous mes sens en alerte. Qui sait à quoi devais-je m'attendre...

Elle semblait partagée quand à ma proposition et je tentais de paraitre le plus attachant possible.
Comme je m'y attendais, ma petite remarque la piqua au vif et comme sur un coup de tete elle accepta mon offre.

-Vous ne le regretterez pas...

Et je lui repris la main l'invitant à me suivre dans le dédale de rues qui s'offraient à nous.
Je connaissais bien ces rues, les ayant parcourues pendant de longues soirées et elles étaient finalement mon terrain de chasse préféré...
Et la chasse s'annonçait bonne...
Ces rues comme je m'y attendais étaient surpeuplées et je pus m'apercevoir que le nombre de personnes ivres était aussi conséquent que celui dans les tavernes.
Je tenais fermement la main de Selenie sans pour autant lui faire mal mais beaucoup de monde se bousculait et il était facile de se perdre.

Nous arrivames finalement aux portes de la ville.
Les gardes chargés de la surveillance ne firent aucune reflexion et nous pumes sortir aux alentours.

-Cette foule est decidemment bien dérangeante ajoutais je avec un profond regard.

Nous continuames notre chemin passant un champ de blé puis j'indiquais à Selenie la foret sur notre droite qui s'élevait dans la nuit.
Nous arrivames à la hauteur des premiers arbres lorsque je murmurrais:

-Nous y sommes presque...

Puis regardant la jeune femme en souriant, je la laissais passer devant moi car le chemin était plutot étroit.
Finalement au bout de quelques minutes, nous débouchames sur une petite clairiere totalement différente de la foret.
Là où les arbres étaient sombres et repoussants, ici poussaient nombre de fleurs aux couleurs multicolores et aux parfums divers.
Un petit banc de pierre blanc se dressait un peu plus loin, au milieu de deux bosquets.

-Alors cela vous plait il?...
L'histoire raconte que les dieux tenirent en cet endroit une haute estime car ils voulaient en faire leur paradis sur terre.
Ils ont finalement abandonné l'idée mais l'endroit, béni, ne cesse de fleurir...

Je me tenais juste derriere elle, sans pour autant tenter quoi que ce soit.Car je me devais de mettre ma patience à l'épreuve...

HRP: désolé j'ai un probleme avec les accents circonflexes /FRP

Après m'avoir assuré que je ne le regretterais pas, Nolan me reprit la main et je me laissais entraînée dans la foule. Tentant à grand peine d'éviter d'être bousculée, je tenais au mieux que je pouvais la main de Nolan pour ne pas le perdre. Lui-même me tenait fermement, probablement pour la même raison, et pourtant cela me troublait. Décidément, tout chez lui me troublait, dans le bon comme dans le mauvais sens.
Tandis que nous étions toujours à l'intérieur de la ville, un mauvais pressentiment ne cessait de croître en moi, mais lorsque nous passâmes les portes de la ville (les gardes avaient souris bizarrement en nous voyant, probablement persuadés que nous étions un couple cherchant un peu de tranquillité...), toute mauvaise impression s'envola. C'était comme si la lumière de la lune et l'air frais avaient tout effacé. J'entendis à peine les mots de Nolan, bien que je fus marquée par son regard.

Au lieu d'être songeuse comme je l'étais dans la ville, j'étais maintenant ravie de passer par les champs, la forêt se rapprochant petit à petit.
Nolan me laissa passer devant, le chemin étant étroit, j'avançais prudemment, à petits pas.

Enfin nous arrivâmes.
Je ne pus m'empêcher de laisser paraître mon émerveillement tellement l'endroit était magnifique. La clairière s'offrait à nous, éclairée par la lune, une quantité impensable de fleurs tapissant l'endroit. Un petit banc de pierre blanc se dressait un peu plus loin, accueillant. Au coeur de ce milieu hostile et rustre, un petit bout de paradis avait perduré, résistant grâce au pouvoir des Dieux, si j'en croyais les dires de Nolan...

"Alors, cela vous plaît-il?...
L'Histoire raconte que les Dieux tinrent cet endroit en haute estime car ils voulaient en faire leur Paradis sur Terre.
Ils ont finalement abandonné l'idée mais l'endroit, béni, ne cesse de fleurir..."

Alors l'endroit était béni des Dieux... Cela expliquait pourquoi il existait. J'avançais de quelques pas, admirative devant cette beauté surnaturelle, ne prenant garde à Nolan resté derrière moi. Je me tournais vers lui et, avec un sourire et des étoiles dans les yeux, lui répondis:

"Oui, Nolan, cela me plaît beaucoup... Cet endroit est vraiment magnifique! Vous aviez raison, je ne regrette pas d'être venue... Je vous remercie..."

Je m'avançais encore un peu dans la clairière, regardant les fleurs. Des variétés rares poussaient là, certaines même que j'étais incapable d'identifier. Je jetais un coup d'oeil discret à Nolan, sa silhouette se détachait dans la nuit, à la fois inquiétant et rassurant. J'avais envie de me laisser tomber sur ce tapis épais, mais me contentais de lever le visage vers le ciel. Je fermais les yeux et inspirais longuement, laissant la fraîcheur de la nuit me pénétrer. Je restais ainsi un moment, sans bouger au milieu des fleurs...



(HJ: comme je le pensais, ce post est vraiment pas terrible........)

Mon plan marchait à la perfection.
J'avais eu la chance de tomber sur une jeune femme plutot naive, qui se laissait emporter, comme je l'avais prévu, par la beauté du lieu...
Je m'avançais entre les fleurs multicolores qui poussaient ici et là et rejoignais Selenie sous un rayon de lune.
Dans son dos, je me collais gentiment à elle, mes bras l'enlaçant discretement, mains sur son ventre et tete dans son cou...
Je lui soufflais lentement:

-Il y a ici quelque chose encore plus magnifique que ce lieu...vous...

Mon ton se voulait rassurant et posé.
Je n'allais pas plus loin qu'une simple bise sur sa joue.
Je devais attendre encore un peu, ne pas brusquer...
Tout se jouait là.
Un simple manque de tact pouvait tout chambouler.
Je m'efforçais de faire paraitre un sourire le plus charmeur possible sur mes levres, attendant sa réaction...
Bientot j'attaquerais mais pas tout de suite.
Je me devais d'etre patient, comme tout bon prédateur avec sa proie.
Le piege se refermait lentement, mais surement...

Concentrée sur l'agréable caresse de la lumière lunaire, je n'entendis pas Nolan s'approcher. J'eus un léger sursaut lorsque je le sentis se coller à mon dos, et je me crispais en sentant ses bras me ceinturer doucement. Tendue, ma respiration devint plus courte, plus saccadée, tandis que des questions assaillaient mon esprit.
Pourquoi Nolan faisait-il ça? Que me voulait-il? Pourquoi m'avait-il amenée ici? Qu'allait-il faire?...

Complètement désemparée, je me posais tant de questions sans réponses, et j'angoissais de plus en plus. Mais Nolan mit fin à cette angoisse croissante.

"Il y a ici quelque chose encore plus magnifique que ce lieu... Vous..."

Ses mots eurent pour effet de dissiper tous les doutes et craintes qui m'assaillaient. C'était maintenant une douce impression qui s'emparait de mon coeur.
Pendant un instant, le visage de Ghalor me revint à l'esprit. Mon coeur se serra, avant de ne plus penser à lui. Son visage était reparti aussi vite qu'il n'était venu. Il n'y avait plus que Nolan dans mon esprit.

La surprise me gagna à nouveau lorsqu'il m'embrassa sur la joue. Je me sentis rougir, mon coeur tambourinait contre mes côtes. Je tournais la tête vers Nolan, étonnée, et le vit arborer un sourire des plus charmeurs. Je me détendis, me laissais aller, abaissais ma garde, captivée par les charmes de Nolan, si mystérieux mais si séduisant. Et en souriant doucement, je posais mes mains sur les siennes, plongeant mon regard dans le sien.

Shanores,confiant ressera doucement sa prise, collant son corps à celui de Selenie.
Ses levres parcourirent doucement sa joue avant de descendre dans son cou.
Inconsciente du danger, la jeune femme ne disait mot.
La voie était libre.
Le vampire ouvrit legerement la bouche, laissant ses fines canines dépasser.
Le repas était là, offert sur un plateau.


-PAN!!!!

Shanores fit volte face et aperçut un homme armé semblait il d'un fusil.

-Je t'ai reconnu sale vampire!! Lache là tout de suite.

Mais le vampire avait encore l'avantage.
Tenant fermement Selenie, il la plaça devant lui, en bouclier.
Dans la nuit, on pouvait apercevoir un éclat.
Le damné, d'une main, bloquait celles de la jeune femme, tandis que l'autre tenait une dague sous la gorge de la captive.
Shanores lui souffla aussitot à l'oreille:

-Crois moi tu ferais mieux de te tenir tranquille si tu ne veux pas retrouver avec un bout de chaire en moins...ce serait dommage d'abimer une si belle...peau.

Le jeune vampire releva legerement la tete.
Dans l'ombre s'avançait prudemment un homme d'assez forte corpulence.
Shanores le reconnut facilement, c'était l'aubergiste.

-Et bien mon vieux, tu as finalement reussi à me reconnaitre.
On dirait bien que ta vue baisse.
La derniere fois tu avais été plus rapide.

Le tavernier grogna.

-Toi et ta sale face de vampire.
Je t'ai reconnu à tes sales yeux perfides, un bleu comme ça y'en a pas d'autre.

De rage, l'homme cracha au sol et arma son arme.

Shanores eut un sourire narquois:

-Tsss tsss lache ton arme bonhomme si tu ne veux pas avoir un mort sur la conscience.

La situation était tendue.
Selenie était tenue fermement et ne pouvait rien faire.
Un leger silence se fit.
De legeres gouttes de sueur perlaient au front du viel homme qui était presque chauve.
Ce fut le damné qui rompit le silence.

-Bien, nous avons le temps de discuter un peu toi et moi.
Mais dis moi, où as tu déniché cette arme??
Les armes à poudres ne sont pas fréquentes dans le coin.

L'aubergiste cracha à nouveau.

-ça ne te regarde pas!!

Le vampire ricana.
La situation était critique.

Nolan se serra un peu plus à moi, et commença à m'embrasser sur la joue, pour descendre dans mon cou. Chacun de ses baisers me faisaient vibrer, j'allais même jusqu'à incliner légèrement la tête, lui offrant mon cou.

Lorsque soudain, une balle fila, et cela suffit à changer l'ambiance du tout au tout.

Nolan se retourna, et je crus apercevoir une silhouette armée à la lisière de la clairière. En entendant les paroles de l'homme, l'angoisse s'empara de moi, mais je refusais d'y croire. Non, Nolan n'était pas un...

Il me plaça devant lui, me tenant fermement, m'immobilisa les mains, et je sentis bientôt la morsure froide de l'acier sur mon cou. L'effet fut immédiat, c'était la preuve des dires de cet homme, la peur s'empara de moi en un rien de temps. J'eus envie de crier, me débattre, partir en courant, lorsqu'il me souffla à l'oreille de me tenir tranquille. Ses mots résonnaient en moi désormais comme une menace, le simple fait d'entendre sa voix que j'avais trouvée séduisante suffisait maintenant à me paralyser de frayeur.

Je me mordis la lèvre pour ne pas crier, mais quelques larmes perlèrent au coin de mes yeux, larmes de peur ou larmes de rage. Car je m'en voulais, je maudissais mon idiotie, je m'étais laissée faire comme une imbécile, si cet homme n'avait pas été là, je...
Je ne préférais même pas y penser.

Je tremblais de toute part, mes jambes menaçaient de se dérober sous moi, j'étais terrifiée. Nolan -était-ce son vrai nom, j'en doutais fortement désormais- échangeait quelques mots avec l'homme, et étrangement, ils paraissaient se connaître. L'homme était en mauvaise situation, il transpirait à grosses gouttes tandis que Nolan ricanait en changeant de sujet.
La situation était critique.

Malgré les larmes brûlantes qui coulaient sur mes joues, je réfléchissais à toute allure. Que faire pour me sortir de là en évitant que l'homme et moi-même ne soyons blessés? Et surtout, comme échapper à un vampire...? Moi qui n'étais pas faite pour le combat, comment résister à un tel adversaire?
Je ne voyais aucun moyen d'y échapper...

Allais-je mourir...? Probablement...
Je ne voyais pas vraiment comment cet homme, même armé, pouvait nous sauver.
Lui pouvait toujours s'enfuir, partir loin, tandis que moi je resterais là, enchaînée par ma bêtise à mon bourreau.
Il n'y avait rien à faire...

Je fermais les yeux et laissais aller ma tête en arrière, contre l'épaule de Nolan. Mes larmes avaient laissé un sillon brûlant sur mon visage, mes yeux piquaient, ma gorge était serrée. Peu à peu ma respiration se calma, mon coeur reprit un rythme plus régulier bien que toujours rapide. Mes lèvres tremblaient toujours, mais j'étais déjà moins crispée.

"Nolan... soufflais-je, les yeux vers la voûte céleste. Quel est ton vrai nom...?"

Je me demandais moi-même pourquoi posais-je une telle question. A quoi cela m'avancerait de savoir son vrai nom? J'étais si futile...
Mais tant pis, la question était posée. Je saurais au moins son nom...
S'il daignait me le donner.

Comme je m'en doutais, Nola ne me donna pas son vrai nom. Il s'adressa de nouveau à l'aubergiste, mais avant que celui-ci ne réponde, une nouvelle voix s'éleva dans la clairière, et bientôt j'entendis des bruits tout autour. Nous étions encerclés par des gardes.

L'homme qui était vraisemblablement le chef ordonna de lâcher les armes, mais le premier homme refusa en désignant Nolan. En apprenant que nolan était un vampire, le chef des gardes le menaça, mais Nolan menaça de me tuer s'il tentait quoi que ce soit.

A ma surprise, il me souffla que l'on se reverrait. Il n'en avait pas fini avec moi...
Je ne pus retenir une grimace lorsqu'il m'entailla le bras, me marquant d'une croix sanglante l'avant-bras. Pour me rappeler d'être 'moins naïve'...
Et il me poussa soudain sur le chef de la garde pour disparaître juste après. Je me retournais aussitôt.

"A bientôt", avait-il dit...

"NOLAN!"

Mais il était inutile de crier, il était déjà parti...
Je gardais le regard planté à l'endroit où il était quelques instants plus tôt, lorsqu'un bruit sourd de chute me fit sursauter; l'homme au fusil était mort, un 'S' sur le front...

Mon coeur battait la chamade, alors qu'il n'y avait plus de raison. Le vampire était parti, j'avais la vie sauve. Alors pourquoi criais-je toujours...?

"C'est inutile, mademoiselle... venez, on va vous raccompagner..."

L'un des gardes me tirait en arrière, vers la ville, pendant que les autres s'affairaient autour du corps. Je finis par me laisser faire, et quittais l'endroit escortée.
Je levais les yeux vers les étoiles, et souhaitais que nous nous retrouvions bientôt...

Le vampire courait désormais à travers la foret.
Sa dague était encore pleine de sang, souillée par ce tavernier.
Au moins, le vampire n'aurait plus de problemes avec lui.
Le laisser en vie la premiere fois aura été une erreur oui.
Un erreur désormais réparée.
Shanores avait donc ratée sa cible, chose rare mais pas inévitable.
Il avait failli reussir avant que ce vieux bonhomme ne vienne tout gacher.
Soudain un cri s'éleva dans la foret à l'endroit où la scene s'était passée.

"NOLAN!"

Le jeune damné sourit.
Son charme n'avait donc pas laissée indifférent Selenie, malgré le fait qu'il soit un vampire.
Shanores s'en réjouissait.
Ils se rencontreraient à nouveau il en était certain.
Le temps n'était pas venu voilà tout...
Il grimpa longuement sur la montagne puis s'arreta sur un rocher qu'il connaissait bien.
D'ici, il pouvait avoir une vue sur tout ce qui se passait.
Au loin j'apercevais le petit groupe de gardes qui encadraient la jeune femme.
Ils se redirigeaient vers la ville à présent.
Sans plus de cérémonie, je pris le chemin du manoir...


HRP: Fin du rp pour moi /HRP